UN JOUR, JE SERAI GRANDE ?
De la multitude et la diversité des enfances, Jacqueline Devreux nous livre des instantanés, une amplification de ses souvenirs d’enfance combinée à son imaginaire fertile. Comme depuis déjà quelques années, le bleu s’impose en une ligne de tension qui rassemble ici des figures d’enfants. Mais pas seulement… au-delà des ambiances brouillées, lumineuses, fleuries, les masques se re-dessinent et anticipent l’avenir, les formes et la densité de l’adulte en devenir, qui surgit et s’impose avec son propre lot d’expériences, de joies, de souffrances ou d’indifférence au monde existant.
Les poupées, effigies ou statuettes répondent aux tableaux et interrogent la complexité des rapports de l’enfant à l’adulte ; des mères portent leurs enfants qui, un jour ou l’autre, s’émanciperont et noueront d’autres relations à leur milieu et leur environnement. Notamment, en suivant les figures animalières, en un compagnonnage et une danse de la vie.
Les dessins disent - encore autrement- la complexité des expressions enfantines et la déflagration de leur présence aux mondes.