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Découvertes hivernales 2013

19.12.2013 - 25.01.2014
EXPOSITION COLLECTIVE
Dessin - Installation - Peinture

La galerie Arielle d’Hauterives présente une exposition collective de quatre artistes du 19 décembre 2013 au 24 janvier 2014. Ces quatre peintres et plasticiennes pratiquent quatre expressions très différentes mais qui ont toutes un lien précis avec le rapport qu’elles entretiennent au corps. Le corps comme mesure du monde, le corps habité d’une âme et le corps dansé.

Sibylle Baltzer est née en 1973 à Paris. Elle vit et travaille à Marrakech. C’est l’abstraction lyrique qui occupe cette artiste. Sur de grandes toiles ou panneaux de bois, la couleur est posée en larges aplats. Ainsi armée d’orange vif, de vert printanier, d’un noir puissant,… l’artiste crée des formes d’une grande pureté qui dialoguent avec d’autres, en un ballet gracieux, parfois géométrique parfois organique. Sur certaines toiles, les surfaces s’épaississent, la matière de la peinture prend le dessus. Des textures apparaissent. A d’autres moments, un élément en relief s’ajoute : pièce récupérée, ramassée, élue pour sa forme et sa couleur, elle permet de donner un aspect de bas-relief à l’œuvre. Comme mues par elles-mêmes, les couleurs débordent parfois les extrémités du cadre et vont coloniser l’épaisseur du châssis. La forme et la couleur sont les deux éléments à la genèse de l’œuvre. Quels sont les songes qui peuplent l’imaginaire de Sibylle Baltzer, d’où viennent ses formes qui donnent à voir de l’émotion et de l’intime ?

Yuko Nakaya est une artiste japonaise. Elle vit et travaille à Nagoya. Elle a passé 4 années à Bruxelles durant lesquelles elle a fréquenté l’Académie de des Beaux-Arts de Watermael-Boitsfort. C’est la deuxième fois qu’elle participe à une exposition à la galerie Arielle d’Hauterives. C’est une colonie de petites maisons blanches que présente Nakaya. Chaque petite maison a été modelée pour être unique, charmante, dressée fièrement comme un pion de jeu d’échecs. Mises les unes à côté des autres, toutes ces maisons forment des villes et font comme une tribu de personnages. Leurs fenêtres sont des yeux, leur porte, leur bouche. Derrière le côté ludique, derrière la simplicité de la blancheur du matériau utilisé, c’est comme un ensemble d’âmes, ou des parcelles de celle de l’artiste qui font le guet, ne laissant entrer personne. Le spectateur se penche sur les cercles formés par les maisons rassemblées, en sent l’harmonie, mais aussi l’autarcie. Une grande poésie se dégage de ces cercles fermés.

​Raphaèle Bernard-Bacot place la danse au coeur de sa démarche artistique depuis sa collaboration avec le chorégraphe Serge Ricci pour la réalisation du livre d’artiste «16 Figures». C’est la nature morte qui l’occupe aujourd’hui. Raphaèle Bernard-Bacot s’emploie avec ses « Fruits dansés » à mettre en mouvement les récoltes du potager du roi de Versailles. Mêlant une représentation réaliste d’un radis, d’une aubergine… avec un arrière-fond mis en couleurs de manière plus brute (coups de brosses, taches,…), elle fait littéralement danser le végétal représenté. Presque musicaux, ses dessins sont rythmés par les « poses » prises par les morceaux de nature que l’artiste choisit de représenter. C’est, comme souvent loin d’être une nature morte. Voici dont une nature vive, bien vive. Sa palette aux tons doux et sourds offre un rendu extrêmement plaisant.

​Laura Cascone: « Un poème qui se métamorphose en une installation, des mots qui se transforment en couleurs, telle est «ALDA», une œuvre poético-picturale qui se veut être un hommage à la poétesse italienne Alda Merini. La peintre d’origine italienne, Laura Cascone, aime associer diverses expressions artistiques et, pour «ALDA», elle a utilisé un poème qu’elle a morcelé sur papier afin de ‘dessiner’ l’harmonie des phrases, transformer les mots en images et faire partager l’œuvre d’une «des figures les plus spectaculaires et les plus aimées de la poésie italienne» (Le Monde, 2 décembre 2009). La poésie: cet art qui éveille nos émotions, qui ouvre nos esprits! … et comme le disait Alda Merini «La maison de la poésie n’aura jamais de portes».

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