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milie

05.06.2014 - 28.06.2014
BY MELANIE PEDUZZI
Performance - Photographie

Mélanie Peduzzi, jeune artiste belge, aborde des questions de sexualité et de représentation. Elle met généralement en place des protocoles qu’elle suit ou fait suivre aux spectateurs. Du 5 au 28 juin 2014, la galerie Arielle d’Hauterives lui consacre sa première exposition personnelle, milie. Elle réunit différents projets impliquant ses trois médiums de prédilection que sont la performance, l’écriture et la photographie. C’est avec un ton brut mais non dénué d’humour qu’elle fait par exemple écho aux codes commerciaux de l’art / de la prostitution.

​Chambre noire (performance): Installation où la photographie et la performance s’interrogent mutuellement. Le dispositif est figé : boîte noire, appareil photographique fixe, flash déporté, déclencheur et projection. « Je suis nue, en talons aiguille. Je joue avec le fait de me poser en objet tout en gardant un certain contrôle. »

​Histoires (photographies): Banque d’images nées d’une pratique instinctive et quotidienne de la photographie. Matière qui est ensuite retravaillée à travers une recherche sur le pouvoir narratif des images entre elles, comme une tentative de littérature par l’image. « Comme le sexe ou la mort, la photographie est un processus de coupe verticale dans une ligne de temps. Jolies petites histoires, universelles et dégueulasses. »

27 prises (photographies, écriture) : Pratique intensive de la photographie d’un même sujet à l’appareil jetable. Les pellicules ne sont pas développées mais des textes sont présents. Ils sont pour l’artiste un carnet de notes et pour le spectateur un espace de projection qui joue avec ses fantasmes et non sans humour avec son écœurement. « La première image est prise sur un coup d’énervement, j’ai peut-être écarté mes lèvres, peut-être pas. »

Jarretière (performance): Une jarretière en dentelle, objet érotique symbole du dépucelage de la jeune épouse, se construit en direct et trouve son support à même la cuisse de l’artiste. La technique impose un travail de plan, le corps se meut entre danse et sculpture. Un objet est créé, porteur de l’acte. Une collection de jarretières. Ce travail a été conçu en collaboration avec Manon Peresse, artiste textile, travaillant en Bretagne. « La dentelle n’est pas un textile, car elle n’est pas tissée sur un métier. Ce n’est pas une broderie, car elle n’est pas brodée sur un support préalable à elle-même. C’est un procédé de construction d’une esthétique qui sécrète sa propre manifestation tangible sans passer par des supports permanents, des cadres obligés ou des apports extérieurs. »

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